Pwofési A Man Jàn est un spectacle pour le rêve et l’imaginaire, un voyage entre différents mondes… Le spectacle utilise les différentes disciplines afin de créer plusieurs univers qui sont mis en parallèles, en oppositions, en juxtapositions. La danse représente le mouvement, la musique donne la mélodie et le rythme. L’écran représente l’imaginaire et l’éclairage rythme le temps. Inspiré de la mythologie africaine, le projet raconte l’histoire de Man Jàn, grande guérisseuse du pays Guadeloupe, reconnue et respectée de tous mais également… crainte.
Le spectacle s’ouvre sur la trilogie « Terre Mère » inspirée des rythmes du Gwoka. Ainsi, le réveil – de l’humanité – s’articule sur une biguine au faux air de pajenbel, suivi de l’éclosion, une ballade composée sur un rythme de kaladja, pour se terminer sur Intempérie construit sur un Mendé. A cet instant à l’écran, défilent des images d’une présentatrice météo au Québec en période hivernale, la danse, mélange de street dance et de modern Jazz, tente de tenir en équilibre entre ces deux mondes. Sur un texte de Max Rippon – Chak Jou Ki Pasé Sé On Jou Ki Ka Konté -, Man Jàn entre en scène où elle retrouve ses amis qu’elle n’avait pas croisés depuis des temps immémoriaux. Aux Antilles, l’esprit des morts est bien présent dans les mœurs et coutumes. Lembé, basé sur le rythme du léwoz, musique traditionnellement jouée pendant les veillées mortuaires, est ensuite interprété au saxophone soprano.